Aujourd’hui, je vous présente deux albums qui nous font voyager, tantôt à la campagne, tantôt à la mer… C’est beau !
A la campagne on prend le temps de vivre. Les feuillages nous font de l’ombre, les cerises nous régalent, l’herbe, la rosée et le vent ont une odeur particulière, les coccinelles s’envolent et les roseaux ondulent. Mais il y a aussi les groseilles, les papillons, les baisers dans les buissons, les cabanes, les feuilles mortes et le parfum de la terre.
Marre de la grisaille ? Envie de verdure ? Il suffit d’ouvrir ce bel album pour plonger dans tous ces petits bonheurs champêtres, qui font le charme des sorties en pleine nature, plus ou moins loin de la ville. Laurie Cohen trouve les mots justes pour retranscrire les plaisirs les plus simples et les plus précieux, et c’est délicieux. Quant aux illustrations de Marjorie Béal, elle accompagne ce joli texte d’illustrations simples et colorées, qui nous placent au plus près de cette campagne : dans l’herbe, sur le tapis de feuilles, au sommet des branches, dans le massif des groseilles, on est au cœur de cette belle nature ! Un album pour s’évader et s’émerveiller des joies les plus simples !
Le même vu par Parfums de livres.
Autre destination et autre poésie, comme son titre l’indique, La mer et lui nous plonge au cœur de l’océan. Enfin, presque ! Le capitaine prend sa retraite et emmène avec lui la mer, sa plus fidèle compagne. Il habite maintenant en ville, mais dans le verre du salon, il a gardé ce précieux liquide sur lequel il a vécu depuis tant de temps. C’est un besoin partagé, tous les deux sont liés pour l’éternité. Le vieil homme peut plonger dans ses souvenirs, et la mer continue de lui livrer ses plus grands secrets. Mais sur la plage, la vie est triste. « La mer sans la mer, ce n’est plus que du vent ». Les marins, les enfants, les baigneurs rouspètent, alors le capitaine décide de libérer son amie…
Henri Meunier est un véritable poète. Au départ, les enfants peuvent être un peu troublés par cette écriture poétique, recherchée, où tous les mots sont choisis et agencés, non seulement pour leur sens, mais aussi pour leur sonorité. Et du coup, progressivement, on se laisse bercer par le doux bruit de ce récit, qui nous emporte loin, très loin de notre quotidien. Ce capitaine est attachant, et la mer est un véritable personnage, au centre de l’album. Régis Lejonc complète merveilleusement cette belle histoire, avec des illustrations magnifiques qu’on dirait tout droit sorties d’un musée. Chaque page est un tableau, lumineux, tour à tour doux ou plus tourmenté. Larguez les amarres, c’est vraiment magnifique !
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres livres d’Henri Meunier (Chevaliers, Grand et Petit) et de Régis Lejonc (Le petit chaperon rouge ou La petite fille aux habits de fer blanc, et Obstinément Chocolat). Mais aussi un livre sur lequel ils ont tous deux ont déjà collaboré pour La rue qui ne se traverse pas. Retrouvez également d’autres chroniques de livres de Laurie Cohen (Est-ce que vous m’aimerez encore…?, Dans le ventre de maman, Ma voisine est une sorcière), Marjorie Béal (Mes deux papas, La fabrique extraordinaire) et de Laurie Cohen et Marjorie Béal réunies (Ma maison du bout du monde, Si petit, Si grand, et Et toute la ville s’éveille).
A la campagne![]() ![]() de Laurie Cohen, illustré par Marjorie Béal Balivernes 14 €, 210 x 300 mm, 48 pages, imprimé en Belgique, 2013 |
La mer et lui![]() ![]() d’Henri Meunier, illustré par Régis Lejonc Notari dans la collection L’oiseau sur le rhino, section Les hérons 23 €, 296 x 196 mm, 48 pages, lieu d’impression non précisé, 2013 |
Vous êtes sans doute au courant, en ce moment, Astérix et Obélix sont à l’honneur avec la sortie du dernier tome de leurs aventures. La Bibliothèque Nationale de France (BNF) propose une exposition consacrée aux deux héros jusqu’au 19 Janvier 2014 !
Marianne